Genève (GE) Aujourd’hui, les citoyennes et
citoyens suisses ont adopté l’initiative Stop OGM qui réclame un
moratoire de 5 ans sur la culture commerciale de plantes
trangséniques (génétiquement manipulées, GM). Greenpeace salue
cette décision comme pas dans la bonne direction et surtout comme
signal important vers le Parlement suisse et l’étranger. Les
autorités politiques de Berlin, Bruxelles et Paris doivent enfin
comprendre qu’une agriculture sans génie génétique et écologique a
de l’avenir. Dans la joie de cette victoire dans les urnes il ne
faut toutefois pas oublier qu’en Suisse aussi de nombreux problèmes
liés aux organismes génétiquement manipulés (OGM) ne sont pas
résolus. Greenpeace a encore beaucoup de travail.

Le résultat du scrutin d’aujourd’hui a donné un
peu d’air et de temps à l’agriculture suisse; mais les problèmes
liés aux OGM n’en sont pas éliminés pour autant. La pollinisation
de cultures bio ou de plantes sauvages apparentées par du pollen de
plantes GM, l’apparition de super mauvaises herbes résistantes avec
l’augmentation de l’utilisation d’herbicides que cela implique, la
contamination des semences non-GM, les effets néfastes sur les
insectes utiles et les menaces sur la biodiversité, sont une triste
réalité dans les pays où il y a des cultures GM. La votations
d’aujourd’hui ne concernait pas la contamination rampante des
aliments importés et l’opacité qui règne autour des produits
d’animaux nourris avec des OGM.

Les consommateurs suisses peuvent ainsi acheter
de la viande, du poisson, des œufs et des produits laitiers de
production étrangère dépourvus d’étiquetage informant sur le fait
que les animaux ont été nourris aux OGM. Selon un sondage Isopublic
mandaté par Greenpeace et effectué du 20 au 27 octobre 2005, 84.7%
des sondés veulent au moins un étiquetage obligatoire de tels
produits. Une importante majorité refuse de manger des aliments GM
et considère que les essais d’OGM en plein air comportent des
risques. La majorité des sondés craint une influence négative
d’éventuelles cultures GM sur les cultures conventionnelles et
bio.

Greenpeace a encore beaucoup de travail.
L’organisation écologiste s’engage contre toute dissémination d’OGM
dans l’environnement, ainsi que contre la contamination de semences
et d’aliments non- transgéniques; elle continuera a s’engager pour
une agriculture écologique et sans génie génétique. « Notre but est
d’assurer la qualité à long terme de notre alimentation et donc de
notre existence, ainsi que de nos sols, de nos semences et de la
biodiversité animale et végétale sans lesquels une saine production
d’aliments sains est impossible », explique Marianne Kuenzle,
chargée de la campagne protection génétique de Greenpeace.