Aujourd’hui à Crissier, de nombreuses personnes ont ensemencé un champ avec du blé biologique, non loin de la surface destinée à une expérimentation d’organismes génétiquement modifiés (OGM) à Pully. L’initiative «Semer l’avenir!» et Greenpeace ont organisé cet ensemencement «alternatif» pour donner un signal fort en faveur d’une agriculture sans OGM.

Crissier (VD) – Les participantes et participants, venus de toute la Suisse, se sont rassemblés cet après-midi à la ferme de Bois Genoud, près de Crissier, et y ont planté des graines de blé bio sur un champ mis à disposition. Après les discours des représentants de Greenpeace, de l’initiative «Semer l’avenir!» et de l’organisation StopOGM, le groupe Green System a apporté une touche musicale à l’événement.

«Nous voulons émettre un signal fort en faveur d’aliments sains produits par une agriculture en mesure de responsabiliser conjointement les paysans, les consommateurs ainsi que la recherche», a déclaré Ueli Hurter de «Semer l’avenir!», un des nombreux paysans et cultivateurs engagés dans cette initiative qui, avec Greenpeace, ont appelé à manifester.

A Pully, non loin du champ ensemencé aujourd’hui, se trouve la surface destinée à l’expérimentation en plein air de blé transgénique résistant à l’oïdium, prévue par l’Université de Zurich et l’EPFZ. Il existe pourtant déjà des espèces naturelles résistantes à ce champignon. En outre, l’oïdium pose problème avant tout dans l’agriculture céréalière intensive traditionnelle. On n’a pas besoin de manipulations génétiques sur des plantes.

Les dangers et les risques inhérents à de telles manipulations pour les hommes, les animaux et l’environnement sont inutiles. Selon Marianne Künzle, responsable de la campagne anti-OGM de Greenpeace, «le blé bio résistant aux champignons qui a été planté aujourd’hui doit pousser aussi vite que le nombre de personnes qui s’engagent pour des aliments naturels et sans OGM».