A l’Expo universelle de Milan les Ministres de l’agriculture et les Délégués à l’agriculture d’environ 50 Etats ont discuté de la faim et de la sécurité alimentaire. Greenpeace en a profité pour protester contre le diktat de l’industrie agrochimique.

Avec le thème «Nourrir la Planète, Energie pour la Vie», l’Expo universelle de Milan (Expo Milano 2015) a l’intention de traiter de l’alimentation et de la sécurité alimentaire jusqu’en octobre. Mais le groupe agrochimique Syngenta fait justement partie des sponsors de l’Expo, alors qu’il est l’emblème d’un système agricole malade et qui rend malade.

Greenpeace a saisi l’occasion de la réunion ministérielle de Milan pour exiger des actes clairs, car les participants – dont aussi des Suisses – veulent y signer une charte pour une agriculture plus durable. Un dirigeable à air chaud en forme de concombre a diffusé le message «Don’t feed a broken system – make ecological farming fly». Signer une charte c’est bien, mais ça ne suffit pas. La délégation suisse ne doit pas se laisser influencer par Syngenta et doit s’engager pour une agriculture écologique – dans les instances et les forums internationaux, comme au niveau national. Il faut réduire d’urgence l’utilisation massive de pesticides chimiques de synthèse. Et investir assez de moyens dans les alternatives (p. ex. promotion des espèces utiles, de la fertilité du sol, de la biodiversité, de la recherche dans l’agriculture bio).

Il ne faut pas oublier que l’humanité a connu de nombreuses et parfois longues périodes de disette où il n’y avait pas beaucoup à manger. C’est aussi le cas de nos jours. Car si nous abandonnons la sécurité alimentaire à l’industrie agrochimique, la diversité alimentaire reculera encore plus dramatiquement durant les années et les décennies à venir. Il est grand temps d’arracher la domination sur la sécurité alimentaire à Syngenta & Co. Seule une agriculture basée sur des principes écologiques et la biodiversité, qui protège les humains, les animaux, les plantes et les sols peut assurer durablement l’alimentation de toute la population de la planète.

«Des modèles de production innovants et écologiques doivent remettre chaque personne au centre», explique Marianne Künzle, chargée de la campagne agriculture de Greenpeace Suisse. «Il faut de la nourriture pour tous – sans polluer l’environnement, sans exposer les humains et les animaux à des produits chimiques, sans monocultures intensives, sans pertes de biodiversité. Les paysans ne doivent pas simplement être des travailleurs agricoles, mais des spécialistes qui soignent les bases de notre existence et produisent des aliments sains. L’agriculture écologique protège la biodiversité au lieu de la détruire. Elle relie l’innovation scientifique au savoir des paysans locaux.»

L’agriculture écologique est moderne, elle se base sur la relation entre vous et les paysans. Et sur la relation avec la nature. L’agriculture écologique réunit la science et l’innovation à la biodiversité. Elle contribue au développement des campagnes et assure la sécurité alimentaire. Les paysans bio respectent les cycles naturels, protègent nos ressources, les abeilles et d’autres pollinisateurs importants. Ils nous fournissent en outre des aliments sains et savoureux.

Retirons le contrôle sur notre alimentation aux groupes agrochimiques. Prenez part à la mobilisation planétaire pour des aliments sains et écologiques.

 

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