Les résultats de la consultation populaire sur la couverture du risque atomique lancée par Greenpeace en février 2008 sont clairs: 70 pour cent des personnes interrogées veulent obtenir du Conseil national un relèvement drastique de la couverture d’assurance obligatoire du risque atomique. Elles ne comprennent pas pourquoi le Conseil national et les exploitants de centrales nucléaires n’effectuent pas de calculs précis sur les dégâts nucléaires potentiels consécutifs à des accidents dans des centrales nucléaires.

Dans le cadre de la consultation populaire sur la couverture de l’assurance obligatoire du risque atomique organisée par Greenpeace en février, 40 militants Greenpeace on interrogé environ 1500 personnes dans plusieurs villes partout en Suisse. Plus de 1000 personnes ont répondu au questionnaire, alors que 750 autres personnes ont participé à l’enquête en ligne.

Les résultats de la consultation populaire sont particulièrement clairs:

  • Avec la mini couverture du risque atomique de seulement 2,25 milliards de francs, le Conseil fédéral et le Conseil des États se retrouvent isolés. En effet, seulement 6 pour cent des personnes interrogées estiment suffisante cette couverture du risque atomique.
  • 90 pour cent des personnes interrogées souhaitent obtenir un relèvement marqué de la couverture du risque atomique de la part du Conseil national, qui traitera le paquet de la responsabilité civile en matière nucléaire pendant la session de printemps de cette année. 70 pour cent réclament même une augmentation drastique de la couverture à 500 ou à plus de 4000 milliards de francs. Même dans les régions abritant des centrales nucléaires, 70 pour cent des personnes interrogées se prononcent en faveur de cette augmentation drastique de la couverture d’assurance.
  • Les personnes interrogées ne comprennent absolument pas pourquoi aucuns calculs concrets sur les dommages nucléaires potentiels consécutifs à des accidents dans des centrales nucléaires n’ont été faits en Suisse jusqu’à présent. Seulement trois pour cent considèrent qu’il est inutile que les exploitants de centrales nucléaires soient contraints d’effectuer de tels calculs. Et seulement deux pour cent pensent que le Conseil fédéral n’aurait pas eu besoin de tels calculs pour fixer la mini somme de couverture.
  • 75 pour cent sont d’avis que le risque atomique doit être pris en charge principalement par les exploitants de centrales nucléaires et qu’à cette fin, une augmentation intégrant le coût du risque de 10 centimes par kilowattheure (environ 15 francs par mois pour un ménage moyen) serait acceptable.

Greenpeace a remis aujourd’hui le résultat de la consultation populaire au Conseil fédéral sous forme de pétition et l’engage à:

  • relever drastiquement la couverture de la responsabilité civile en matière nucléaire;
  • demander au Conseil national de réaliser une enquête sur les différents scénarios d’accidents nucléaires potentiels et de ne traiter le paquet sur la responsabilité civile en matière nucléaire qu’une fois que ces données importantes seront disponibles.