Qui s’engage en faveur de la protection du climat? Qui bloque les objets environnementaux? Les organisations environnementales ont examiné à la loupe les votes des conseillères nationales et des conseillers nationaux se portant à nouveau candidats. Le rating aide les électrices et les électeurs de tous les partis à choisir les candidats qui s’engagent en faveur de l’environnement. Le bilan de législature effectué par l’ATE, Greenpeace, Pro Natura, le WWF, et la Fondation Suisse de l’Energie (FSE) montre qu’il est indispensable d’élire davantage de politiciennes et politiciens à la fibre environnementale.

Zurich (ZH) – Au début de cette législature,
les organisations environnementales avaient dit ce qu’il fallait
entreprendre pour que la Suisse puisse respecter le principe de
développement durable ancré dans la Constitution. Il ne s’est
quasiment rien passé dans l’intervalle: les émissions de gaz à
effet de serre sont aujourd’hui aussi élevées qu’en 1990 «Au lieu
de réaliser enfin une taxe CO2 sur les carburants, une majorité de
97 parlementaires a plébiscité, il y a quelques jours, la
réintroduction des courses de Formule 1 en Suisse» relève Adrian
Schmid, responsable politique de l’ATE.

L’utilisation du sol menée par les politiciens
suit une cadence effrénée «Aujourd’hui, on peut exiger davantage en
matière de protection de l’environnement d’un pays riche comme la
Suisse» déclare Hans-Peter Fricker, directeur du WWF. Les quatre
grandes organisations environnementales appartenant au Service
Coordination Environnement (SCE), l’ATE, Greenpeace Suisse, Pro
Natura et WWF Suisse, ainsi que la Fondation Suisse de l’Energie
(FSE), fixent par conséquent huit exigences politiques principales
pour ces quatre prochaines années «Les électrices et les électeurs
sont en mesure de fixer de nouvelles marques au Parlement» précise
Kaspar Schuler, directeur de Greenpeace. L’ecorating les aide à
aller dans ce sens.

Le WWF, Pro Natura, Greenpeace, l’ATE et la
Fondation Suisse de l’Energie (FSE) ont évalué les 22 votes les
plus importants en matière de politique environnementale qui ont eu
lieu lors de la législature qui prend fin. Toutes les données se
basent sur les votes nominaux concernant les objets
environnementaux les plus importants qui ont été sélectionnés.
Comme les votes sont uniquement enregistrés au Conseil national,
l’analyse se limite aux conseillères nationales et aux conseillers
nationaux se portant à nouveau candidats. Au cours des prochaines
semaines, les nouveaux candidats pourront également être
questionnés et seront intégrés au rating.

«La politique environnementale semble toujours
suivre les lignes politiques des partis» constate Otto Sieber,
secrétaire central de Pro Natura. Alors que les Verts (94%) et le
groupe PS (92%) votent presque toujours en faveur de
l’environnement, le PRD ne vote que dans 22% des cas en faveur de
l’environnement. Le groupe UDC s’y oppose la plupart du temps (5%
en faveur). Le PDC se situe au milieu avec 51% des votes en faveur
de l’environnement. L’ecorating confirme la tendance de
polarisation du paysage politique : le nombre de politiciens qui
refusent toutes les propositions environnementales a nettement
augmenté par rapport à la législature passée – en revanche le
nombre de parlementaires qui s’engagent toujours en faveur de
l’environnement a aussi augmenté. 24 conseillères nationales et
conseillers nationaux se portant à nouveau candidats (2003 : 11)
ont voté en faveur des 22 objets sélectionnés. Par contre, 28
parlementaires ont voté systématiquement contre l’environnement
(2003 : 16).

Pourtant la majorité des parlementaires décide,
au cas par cas, de voter ou non en faveur de la protection de
l’environnement. Dans chaque parti il y a des exceptions relève
Otto Sieber. L’ecorating le met clairement en évidence. En classant
les candidats par cantons, par partis et par thèmes, les électrices
et les électeurs peuvent maintenant rapidement évaluer quels
parlementaires se portant à nouveau candidats et, dès septembre,
quels nouvelles candidates et nouveaux candidats au Conseil
national, méritent leur soutien et lesquels devraient plutôt être
tracés des listes.