Genève (GE) Dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 avril 2006, la catastrophe de Tchernobyl a 20 ans. Greenpeace Suisse rappelle les souffrances des victimes et dénonce les dangers de l´énergie atomique avec de grandes banderoles photographiques sur des clochers d´églises.


Les habitants de la Suisse ont été choqués par la catastrophe de Tchernobyl. Aujourd´hui elle n´est plus qu´un mauvais souvenir et les jeunes générations ne savent qu´à peine ce dont il s´agit. Mais pour les habitants de la région entourant le réacteur qui a explosé, c´est une suite de souffrances sans fin.

Dans le cadre d´activités internationales, Greenpeace Suisse a donné un visage aux victimes de la catastrophe sur des clochers d´églises (voir P. S. Bâle, Berne, Winterthur et Zurich; NB à Winterthur ça se passe devant l´église dès ce soir).

L´OMS estime que dans les jours qui ont suivi la catastrophe, 2 millions d´enfants en Biélorussie, Russie et Ukraine ont été irradiés par de l´iode radioactif. Les spécialistes considèrent qu´un tiers de ces enfants, qui avaient jusqu´à 4 ans lors de la catastrophe, souffriront d´un cancer de la thyroïde dans le cours de leur vie.

Un nombre au-dessus de la moyenne d´enfant souffre en outre d´infirmités psychiques et physiques à la naissance. Natacha (12 ans) et Vadim (8 ans) en font partie; ce sont leurs photos qui se trouvent sur les clochers d´églises. Celles-ci et d´autres photos font partie d´une exposition internationale. Natacha et Vadim vivent dans un foyer pour enfants soutenu par une organisation irlandaise dans la région irradiée de Moguilev (Biélorussie). La plupart des parents ne sont matériellement et socialement pas en mesure de s´occuper de leurs enfants infirmes; ils sont de ce fait souvent confiés à des foyers.

Les dangers de l´énergie atomique restent ignorés, refoulés ou tolérés. Un accident peut survenir en tout temps, même en Suisse, car les CN de Beznau et de Mühleberg sont les plus vieilles encore en service dans le monde. Cette vieille technologie à risques doit être remplacée par des sources d´énergie propres et sans dangers. Greenpeace exige la sortie du nucléaire.

«Si l´on considère que chez les modèles de réacteurs communs en Occident – même les plus récents – les conséquences d´une catastrophe pourraient être plus graves qu´à Tchernobyl, il est irresponsable que les producteurs suisses d´électricité réclament une nouvelle centrale nucléaire», dénonce Leo Scherer de la campagne antinucléaire de Greenpeace Suisse; «il y a assez d´alternatives sans dangers», ajoute-t-il.