Dans un sondage en ligne international, sous photo-award.org, le public pouvait élire son projet préféré. Après une compétition très serrée jusqu’au dernier moment, Marizilda Cruppe a remporté le Prix du public avec 5’000 votes de plus que les autres candidats. De plus, un jury international a décerné deux Prix du jury à Gideon Mendel et Cristina de Middel / Bruno Morais. Greenpeace veut ainsi soutenir et récompenser – en collaboration avec le magazine de photos GEO – les photographes qui abordent les questions environnementales d’une manière surprenante, intelligente et créative.

Pour ce concours, onze nominés professionnels de la photo issus de six continents avaient présenté au public leurs projets photos inachevés  sous photo-award.org. Quelque 20’000 visiteurs du site ont donné leur voix. Le projet qui a enregistré le plus de votes a remporté le Prix du public de 10’000€. De plus, un jury international composé de Peter Pfrunder (directeur de la Fondation suisse pour la photographie), d’Azubuike Nwagbogu (directeur du festival de la photographie de Lagos) et de Ruth Eichhorn (rédactrice en chef photo du magazine GEO), a décerné deux Prix du jury, d’une valeur de 10’000€ chacun.

Ces prix financés par Greenpeace sont utilisés par les photographes pour la mise en œuvre de leurs projets. Les Prix du jury seront publiés dans le magazine GEO, le Prix du public apparaîtra dans le magazine Greenpeace.


Le Prix du public a été décerné à:

Marizilda Cruppe – Vivre et mourir pour la forêt tropicale
Au Brésil, les femmes sont souvent les personnes qui souffrent le plus des conflits fonciers. Dans une société encore marquée par le machisme, les femmes sont systématiquement reléguées à des rôles de second plan au sein de la communauté. Les défenseurs de l’environnement des groupes autochtones et les communautés riveraines du fleuve se battent néanmoins sans relâche pour leurs droits. Marizilda Cruppe entend donner, au moyen de ses photographies, une voix aux mères, aux travailleurs, aux responsables communaux, aux militants, mais aussi témoigner de leur lutte.

Les deux Prix du jury ont été remis à:

Gideon Mendel – Un monde qui se noie
Les photographies que Gideon Mendel consacre au changement climatique ne s’oublient pas facilement: le regard des personnes sinistrées, ainsi que l’approche planétaire retenue par le photographe font que chacun d’entre nous ne peut que se sentir également concerné. Il est rare que l’un des grands défis de notre temps soit traduit en images de manière aussi convaincante – dans une photographie documentaire qui se conforme à un plan strict et qui, par là même, exploite pleinement le potentiel de mise en scène et de participation, des dimensions conceptuelle et esthétique.

Cristina de Middel & Bruno Morais – Exessocenus
« Cristina de Middel et Bruno Morais déplacent les frontières entre photographie et cinéma, entre photojournalisme et fiction. Les séries photographiques qu’ils proposent doivent être interprétées comme une nouvelle forme de storytelling qui ne fournit pas au spectateur une information rapide, mais l’implique et l’invite à la réflexion. Les deux photographes réussissent, avec cette nouvelle représentation de la réalité, à nous rapprocher de la vérité. Après de nombreuses années de photojournalisme classique, ils utilisent désormais des scripts et des story-boards, créant des images esthétiquement surprenantes, intense, pleines d’humour et d’intelligence », a indiqué Ruth Eichhorn, membre du jury du Greenpeace Photo Award et rédactrice en chef photo du magazine GEO.