Ce mardi 23 septembre, Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, rencontrait les dirigeants des pays de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York à l’occasion d’un sommet spécial sur le climat. L’objectif consiste à relancer le processus avant une rencontre crucial sur le climat, fin 2015 à Paris. Il a demandé aux dirigeants du monde de venir avec des promesses fortes de mesures climatiques ambitieuses. La lutte contre les changements climatiques avait été reléguée au second plan depuis le rendez-vous manqué de Copenhague en 2009. L’ONU avait à cœur de relancer le processus, un peu plus d’un an avant le rendez-vous crucial de Paris en 2015.


400’000 personnes ont défilé lors de la marche pour le climat à New York. ©Greenpeace/Nagle

Il faut dire qu’il y a urgence. Depuis des années, tout le monde s’accorde à dire que le réchauffement climatique doit être limité à 2°C d’ici à la fin du siècle. Pourtant, avec la politique et les conventions actuelles, nous nous dirigeons tout droit vers un réchauffement de 4 voire de 6°C. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une telle évolution entraînerait tout un catalogue de conséquences catastrophiques: sècheresse, pénurie d’eau, baisse des récoltes, augmentation des épidémies, inondations, augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, feux de forêts, érosion des côtes, etc… Les pays du Sud, seront les pays où ces phénomènes seront les plus marqués, surtout en ce qui concerne l’accès à la nourriture. Ce qui est particulièrement injuste car il s’agit des régions les moins développées de la planète, donc celle où les populations ont le moins émis de gaz à effet de serre.

C’est pour réparer cette injustice qu’a été créé le Fonds vert pour le climat lors de la conférence de Copenhague en 2009. Le but est d’aider au transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables, afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques. Pour répondre à la forte demande de financements, les pays développés adhèrent à l’objectif de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020. C’est notamment pour alimenter ce fond, que Ban Ki-moon souhaitait obtenir des engagements forts lors du sommet de mardi. Malgré les annonces de l’Allemagne et de la France de participer à hauteur d’un milliard de dollars, le Secrétaire général des Nations unies a annoncé mardi n’avoir recueilli  « que » 2,3 milliards de dollars sur les 10 qui auraient dû être provisionné d’ici à la fin de l’année.

« Suite à la mobilisation impressionnante dans les rues de New York , dimanche dernier, de 400’000 personnes réclamant des mesures fortes contre le changement climatique, nous avons pu voir certaines avancées intéressantes de la part des dirigeant aujourd’hui », déclarait Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, le soir du sommet. « Mais cela reste insuffisant au regard des revendications des personnes qui ont pris part à la marche pour défendre l’avenir de leurs enfants. Pour préserver la santé et la sécurité de notre planète et de l’humanité, nous devons poursuivre des objectifs dictés par la science et non pas négociés entre politiciens. (…) Les dirigeants des principales économies de la planète doivent se montrer plus audacieux qu’ils ne l’ont été aujourd’hui et porter une vision pour passer à 100% d’énergies renouvelables pour tous! »  

C’est ce qu’exigent la cinquantaine d’organisations parties prenantes de l’Alliance climatique en Suisse. Ce même mardi 23 septembre, elles inauguraient une pétition adressée à Doris Leuthard. L’alliance exige que l’approvisionnement énergétique du pays soit entièrement basé sur des ressources renouvelables d’ici à 2050 et que la Suisse s’engage fortement à l’étranger pour plus de justice climatique. Greenpeace soutient cette pétition et vous invite à la signer et à la partager avec vos proches.