Hier, plusieurs actions menées par des activistes de Greenpeace ont eu lieu simultanément aux sièges d’Unilever à Londres et Rotterdam ainsi que devant l’immeuble de la multinationale à Rome et dans une usine en Grande-Bretagne pour dénoncer l’utilisation d’huile de palme dans les produits Dove.


40% d’entre elles sont déjà détruites et de nombreuses zones forestières sont dégradées. ©Greenpeace

International – Greenpeace
dénonce l’impact de l’expansion des cultures d’huile de palme sur
les forêts et le climat en Indonésie. Cette huile est utilisée dans
l’agro-alimentaire, les cosmétiques et le secteur de l’énergie. Un
nouveau rapport de Greenpeace dénonce l’utilisation dans les
produits Dove (une marque de la firme anglo-néerlandaise Unilever)
d’huile de palme directement issue de la déforestation en
Indonésie. Les utilisateurs d’huile de palme tel Unilever doivent
cesser de contribuer à la conversion de terres forestières en
plantations de palmiers à huiles. Greenpeace appelle à un moratoire
sur la destruction forestière en Indonésie.

Le rapport de Greenpeace, intitulé «Comment les fournisseurs en
huile de palme d’Unilever brûlent la forêt de Bornéo», se concentre
sur l’action destructrice des fournisseurs d’Unilever, un des plus
grands utilisateurs d’huile de palme au monde (sa consommation
annuelle avoisine les 3% de la production mondiale, soit environ
1,3 mégatonne). L’Indonésie couvre environ la moitié des besoins
d’Unilever.

Greenpeace prouve que des fournisseurs d’Unilever comme Sinar
Mas et Wilmar sont impliqués dans la déforestation et la
destruction des tourbières. Ces entreprises opèrent dans des zones
qui constituent l’habitat traditionnel des orangs-outans, au cœur
du Kalimantan, la partie indonésienne de Bornéo.

«En Indonésie, une poignée de multinationales – dont des
fournisseurs d’Unilever – sont directement impliquées dans la
déforestation afin de produire de l’huile de palme utilisée
massivement dans l’industrie agro-alimentaire, commente Grégoire
Lejonc, chargé de campagne Forêts de Greenpeace France, et il est
temps qu’elles cessent d’éluder leurs responsabilités.»

Malgré la dénonciation de pratiques destructrices observées dans
les plantations d’huile de palme, Unilever n’est toujours pas
parvenu à obtenir de ses fournisseurs qu’ils arrêtent de détruire
les dernières forêts anciennes d’Indonésie. Unilever se rachète une
conduite en participant à la «Table ronde pour une huile de palme
durable» (RSPO), une initiative qui ne change rien à la réalité
observée sur le terrain.

«La RSPO vise à promouvoir une huile de palme durable mais rien
n’est entrepris pour enrayer la déforestation qui découle des
activités industrielles de ses membres. Unilever doit cesser de se
fournir auprès d’entreprises irresponsables et soutenir la mise en
place d’un moratoire sur la déforestation en Indonésie», poursuit
Grégoire Lejonc.

Les utilisations de l’huile de palme sont multiples et toutes
ont des répercussions sur la déforestation en Indonésie. C’est le
cas pour le secteur de l’énergie qui voit en l’huile de palme un
carburant possible pour les voitures ou encore un combustible
«vert». Il s’agit dans tous les cas d’un nouveau vecteur de
déforestation. C’est pourquoi Greenpeace s’oppose à l’objectif
européen d’incorporer 10% d’agrocarburants à l’horizon 2020 dans le
secteur des transports.

Greenpeace invite les citoyens à écrire à Unilever pour lui
demander que Dove cesse de contribuer à la déforestation. Dove est
l’une des marques les plus connues de la multinationale.

Décharger le rapport
« Burning up Borneo » (en anglais)

Voir la vidéo et signer
la pétition