La troisième Conférence des Nations unies sur l’océan se tient à Nice du 9 au 13 juin. Une ébauche de la déclaration finale est d’ores et déjà disponible. Sans une amélioration fondamentale du texte par les parties prenantes, la conférence se réduira à un cercle de discussion insignifiant.

« Le texte actuel montre une fois de plus que les gouvernements sont loin de prendre au sérieux la protection des océans », a déclaré Megan Randles, cheffe de la délégation de Greenpeace pour la prochaine conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3), qui se tient du 9 au 13 juin à Nice et réunit 109 délégations. « Après les propos encourageants des organisateur·ices de cette conférence, nous sommes choqués de constater le manque d’ambition du texte. »

En mars 2023, les États membres des Nations unies se sont mis d’accord sur un traité mondial sur les océans pour la protection des mers. Il constitue notamment la base pour l’objectif de protéger 30% de la haute mer d’ici 2030 (30×30).

Ratifié par seulement 22 pays

Cette ébauche de la déclaration finale de la conférence de Nice devait envoyer un signal fort. Il n’en est rien. Les mesures de protections efficaces, contenues dans les versions précédentes, ont disparu. L’urgence de ratifier le traité sur les océans est absente. Le traité entrera seulement en vigueur lorsqu’au moins 60 pays l’auront ratifié. Or, seuls 22 pays l’ont fait jusqu’à présent.

Greenpeace critique en outre la faiblesse de la formulation relative à l’extraction minière en eaux profondes, l’abandon du principe de précaution et l’absence d’exigence de réduction de la production de plastique.

Paroles… Paroles… 

“Cette ébauche de la conférence de Nice sur l’océan démontre que les parties prenantes se contentent de belles paroles”, déclare Iris Menn, biologiste marine et directrice de Greenpeace Suisse. “Le texte néglige les droits et le leadership des communautés côtières et des populations autochtones. Sans une amélioration fondamentale du texte, la Conférence des Nations Unies sur l’océan se réduira à un cercle de discussion insignifiant.”

En Suisse, la ratification arrivera au plus tôt fin 2026, début 2027, selon l’Office fédéral de l’environnement. Elle nécessite une décision du Parlement.

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