Après Statoil, c’est au tour de Gazprom d’être la cible d’une action de 30 militants Greenpeace, pour protester contre les projets de forages pétroliers prévus par le groupe étatique russe en Alaska. Les militants on pu suspendre plusieurs banderoles à l’extérieur de la plateforme et peindre également « Save the Arctic » (Protégeons l’Arctique) sur une des parois de la plateforme.


Avec deux actions sur deux jours, Greenpeace maintient la pression sur les compagnies pétrolières. ©Greenpeace/Beentjes

Jörg Feddern, spécialiste pétrole chez Greenpeace, commente: « Les militants s’engagent pour la protection de l’Arctique au nom de millions de personnes sur toute la planète. Pendant que les changements climatiques s’aggravent et que la banquise disparaît, Gazprom s’engage toujours plus avant dans l’Arctique pour en extraire plus de pétrole. Il faut mettre un terme à ce comportement irresponsable! »

Gazprom veut utiliser la plateforme GSP Saturn pour exploiter un champ pétrolier en Mer de Petchora. Cela fait déjà six mois que le groupe pétrolier russe y extrait du pétrole avec la plateforme Prirazlomnaya. L’année dernière, 28 militants et deux journalistes y avaient été arrétés et détenus durant deux mois dans les prisons russes pour avoir protesté sur site contre cette plateforme. Il y a trois semaines, 80 militants avaient protesté dans le port de Rotterdam contre la première livraison de pétrole depuis la Prirazlomnaya.

La plateforme GSP Saturn n’a encore jamais effectué de forages pétroliers dans les conditions extrêmes qui règnent en Mer de Petschora. Gazprom est très mal préparée en cas d’accident pétrolier comme le montre un résumé de son plan d’urgence publié récemment.

L’an dernier, Gazprom et Shell ont annoncé la conclusion d’un accord de collaboration pour l’exploitation d’autres champs pétrolifères dans l’Arctique. Après une série de pannes, Shell est contrainte à faire une pause dans ses propres projets de forage au large de l’Alaska.

« La GSP Saturn est le symbole d’une crise. Les groupes pétroliers occidentaux font cause commune à la chasse à la dernière goutte de pétrole. Nous devons y mettre un terme pour sauvegarder l’avenir de notre planète et promouvoir l’efficience énergétique et les énergies renouvelables. C’est ce que recommande le moindre des bons sens, » explique encore Feddern.

La police néerlandaise a mis fin à l’action de protestation ce matin à l’aube après 5 heures d’occupation. Des militants qui se trouvaient sur la plateforme ont été arrêtés, interrogés par la police et viennent d’être remis en liberté.