Un article paru dimanche 30 mars dans la SonntagsZeitung pointe clairement le fait que l’âge des centrales nucléaires augmente le risque d’incidents techniques. Selon une analyse réalisée par Greenpeace Suisse et reprise par le journal dominical, la Suisse sous évalue le problème du vieillissement des réacteurs nucléaires. 

Greenpeace enquête sur la centrale de Beznau. Un article paru dimanche 30 mars dans la SonntagsZeitung pointe clairement le fait que l’âge des centrales nucléaires augmente le risque d’incidents techniques. Selon une analyse réalisée par Greenpeace Suisse et reprise par le journal dominical, la Suisse sous évalue le problème du vieillissement des réacteurs nucléaires. 

Plus de la moitié des 71 incidents signalés dans la centrale de Beznau entre 2003 et 2012 sont liés à l’âge des installations. La dégradation des matériaux, de même que le vieillissement de la technologie utilisée et les défauts inhérents au concept de construction sont pointés du doigt. Un quart des incidents est lié au facteur humain.

Active depuis 45 ans, la centrale de Beznau est la plus vieille de la planète. Selon Dieter Majer, l’ancien responsable de la sécurité nucléaire en Allemagne, Beznau devrait être mise à l’arrêt immédiatement, car elle est l’objet de défauts de sécurité tels que la corrosion de l’enceinte de confinement. Et les incidents examinés par Greenpeace ne constituent que la pointe de l’iceberg.

Comme l’explique Dieter Majer dans le rapport « Risques liés aux vieux réacteurs nucléaires en Suisse », les évolutions liées à l’âge ne sont souvent pas détectables, ce qui rend les pannes totalement imprévisibles. Les dommages sont souvent repérés par hasard et la fiabilité des matériaux fortement sollicités de la cuve de pression du réacteur ne peut pas être démontrée.

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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