Avec leurs trois demandes d’autorisation générale (DAG), les producteurs d’électricité Axpo, FMB et Atel prévoient une extension massive et dangereuse de l’énergie atomique en Suisse. C’est la raison pour laquelle des militantes et militants Greenpeace ont protesté simultanément contre ces projets aux trois emplacements envisagés pour la construction de nouvelles centrales nucléaires (CN). L’organisation écologiste prépare en outre la résistance juridique avec la population des régions touchées.

En juin, Atel a déposé une DAG pour construire une nouvelle CN. FMB et Axpo annoncent le dépôt de deux autres DAG pour cet automne – dépôt qui peut avoir lieu à tout moment. C’est la raison pour laquelle, ce matin, 51 militantes et militants Greenpeace ont dressé des panneaux de chantier de 8.5 mètres de long et 5 mètres de haut sur les emplacements prévus à Gösgen (SO), Mühleberg (BE) et Beznau (AG). Ces panneaux comportent en grandes lettres l’abréviation «KKW» (abréviation de Kernkraftwerk, centrale nucléaire), dont la seule signification exacte est: «Hier entsteht Kein Kraft-Werk!» (Il n’y aura pas de centrale nucléaire ici).

Par cette action, Greenpeace veut marquer son opposition aux projets de CN des producteurs d’électricité. L’organisation écologiste invite les populations concernées des régions du Niederamt (SO), de Mühleberg (BE) et du Unteres Aaretal (AG) à déposer des oppositions collectives contre cette augmentation de la menace atomique. Greenpeace veut soutenir leur résistance et la rendre visible. L’organisation mandate donc déjà des avocats et des experts pour préparer des oppositions et des recours, dénoncer sans ménagement les points faibles, les risques et les dangers des CN modernes.

Même les réacteurs nucléaires les plus modernes ne peuvent pas exclure le risque ‘résiduel’ que constitue une catastrophe atomique. Du fait de la puissance accrue des nouveaux types de réacteurs, un accident nucléaire majeur aurait des conséquences dramatiques. Et le stockage des déchets radioactifs n’est toujours pas résolu. L’énergie atomique est donc toujours une menace réelle pour les générations à venir et ne peut en aucun cas constituer une solution pour un avenir énergétique sûr et favorable au climat. Elle constitue en fait une diversion dangereuse et chère de la vraie protection du climat. Sa contribution à la réduction des émissions de CO2 est insignifiante.

Leo Scherer, chargé de campagne antinucléaire chez Greenpeace Suisse, exige que «les producteurs d’électricité s’orientent maintenant vers un avenir énergétique durable. Les techniques pour baser complètement et à long terme l’approvisionnement électrique sur les sources d’énergie renouvelables existent déjà. Construire de nouvelles CN entraverait gravement ce développement absolument indispensable et empêcherait une vraie incitation à l’efficacité énergétique.»

Vous trouverez de plus amples informations sur l’alliance «Non au nucléaire» ainsi que sur les risques et les dangers de l’énergie nucléaire sur le site www.nonaunucleaire.ch.