Greenpeace publie la 7ème édition du «Guide pour une électronique responsable». La première place échappe à Nokia, toujours pénalisée pour l’insuffisance de ses services de reprise en Inde et en Russie. C’est donc Samsung et Toshiba qui arrivent ex aequo n°1 et Nintendo qui reste en queue de peloton.

Samsung voit récompenser ses efforts continus et consistants, tandis que Toshiba effectue une percée depuis la 6ème place en améliorant son score sur le critère «responsabilité individuelle du producteur» (RIP), un principe selon lequel chaque entreprise reste responsable de la gestion des déchets issus de ses propres produits. De leur côté, Philips, Panasonic et Sharp refusent toujours d’assumer une telle responsabilité, alimentant ainsi la crise des déchets électroniques.

Motorola corrige le tir et remonte à la 12ème place après avoir récupéré le point perdu lors du dernier classement, en raison d’une mauvaise information sur la reprise et le recyclage des déchets en Philippines, en Thaïlande et en Inde. Au contraire, Nokia, pénalisée pour les mêmes raisons, n’a pas amélioré sa communication sur la gestion des appareils obsolètes en Inde et en Russie, et conserve donc son point de malus, ce qui lui coûte la 1ère place. Nintendo réalise une faible progression grâce à la publication de sa politique de gestion des substances chimiques – sans progresser sur aucun autre critère. Tout reste à faire chez Nintendo.

Depuis le lancement du guide en août 2006, la plupart des 18 entreprises leaders de l’électronique classées ont su relever les défis lancés par Greenpeace: elles se sont engagées à surveiller et à éliminer les substances dangereuses de leurs produits, ainsi qu’à assumer la gestion des déchets issus de leurs produits une fois obsolètes. Greenpeace souhaite aujourd’hui voir les mêmes efforts se déployer pour réduire l’impact de l’industrie électronique sur le climat. Ainsi, la prochaine édition du guide, qui paraîtra au mois de juin, prendra en compte les enjeux de consommation énergétique, en plus de la politique des marques en matière de substances chimiques et de déchets/recyclage.

«Il est temps de mettre la barre plus haut et d’exiger des entreprises une approche écologique globale. Les consommateurs ne devraient plus avoir à choisir entre un produit sans toxiques et un produit économe en énergie, déclare Yannick Vicaire, porte-parole de la campagne Toxiques à Greenpeace. Qu’est-ce qu’un produit vraiment écologique? Un appareil exempt de substances dangereuses, qui consomme peu d’énergie, a une durée de vie longue et peut être recyclé.»