Genève, jeudi 8 novembre 2018

Troisième assureur mondial, Generali a annoncé aujourd’hui une nouvelle stratégie pour le secteur du charbon qui met fin à l’assurance de nouvelles centrales et mines de charbon. De plus, elle n’assurera plus les nouveaux clients dont plus de 30 % de la production d’énergie ou des revenus proviennent du charbon L’entreprise s’engage à travailler avec ses clients actuels en vue d’une élimination progressive du charbon de leurs activités. L’assureur transalpin ira jusqu’à rompre ses liens avec ses clients qui refuseraient de sortir du charbon.

Katya Nikitenko, spécialiste finance chez Greenpeace Suisse, commente :

« De plus en plus d’acteurs financiers mondiaux prennent la crise climatique au sérieux, comme commence à le faire Generali. Ils le font parce qu’ils comprennent mieux les risques importants que le changement climatique fait peser sur leurs modèles d’entreprise, ainsi que la responsabilité qui est la leur de jouer un rôle actif dans la protection de notre environnement.

Moody’s Investor Services a averti que le réchauffement climatique et les risques liés à la gouvernance sociale et environnementale ont un impact négatif sur le crédit dans le secteur de la réassurance et des banques. Ceux qui assurent et financent encore le charbon – comme l’assureur suisse Chubb, le Credit Suisse et l’UBS – pourraient subir des implications matérielles pour leur portefeuille de prêts et leur propre notation, s’ils continuent à ignorer la réalité.

Aujourd’hui les principaux réassureurs mondiaux commencent à exclure les clients fortement impliqués dans le charbon. Les banques suisses peuvent et doivent en faire autant. Après tout il est parfaitement logique de s’inspirer des assureurs en matière de gestion des risques. »

Plus d’informations:
– Katya Nikitenko, spécialiste finance, Greenpeace Suisse, +41 79 937 63 83, [email protected] (Anglais)