Guillaume Thébault a commencé à jardiner à l’âge de 10 ans. Ce hobby est devenu une passion. Huit ans plus tard, il réalise un documentaire « Futur d’espoir » qui a reçu le prix Greenpeace 2017 du Festival du Film Vert. Il aborde les alternatives à l’agriculture intensive, notamment la biodynamie, l’agriculture biologique et la permaculture. Dimanche 9 avril à 14 heures, le film sera projeté à Meinier (GE) en présence du jeune réalisateur. Interview:

Quel a été le déclic à l’origine du documentaire « Futur d’espoir  » réalisé durant 18 mois à l’Ecole Steiner de Genève ?
– J’habite à la campagne et je cultive un jardin depuis l’âge de 10 ans. Lors d’un voyage en Inde, j’ai découvert un autre monde qui m’a bouleversé: 3000 personnes travaillaient et produisaient leur nourriture en complète autarcie sur 500 hectares. Dès lors je me suis demandé: pourrait-on nourrir la planète uniquement avec des méthodes alternatives? Oui c’est possible, car actuellement 70% des terres agricoles sont utilisées pour nourrir le bétail avec du maïs et du soja. Ce fut un choc pour moi de découvrir cela !

Quel est le message principal du documentaire ?
– J’ai l’espoir que les citoyens entreprendront des changements et montreront aux politiques qu’ils ont envie que les thèmes environnementaux soient mis au cœur des débats. Notre pouvoir est énorme.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées au fil du tournage ?
– Mes interlocuteurs agissent de manière concrète pour un futur meilleur. Ils m’ont transmis tellement d’informations que tout me semblait essentiel. Le montage a été un moment particulièrement éprouvant. Il me faudra probablement produire un autre film pour traiter des divers angles de l’agriculture biologique. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir réaliser des interviews lors d’événements régionaux tels qu’Alternatiba. En revanche, j’ai dû m’y prendre 6 mois à l’avance pour pouvoir rencontrer à Paris, Gilles-Eric Séralini, spécialiste des pesticides.

A votre avis, quels seront les principaux acteurs du changement ?
– On aura besoin de tout le monde et avant tout des citoyens. Afin d’illustrer cela, j’avais réalisé une vidéo avec des playmobiles pour montrer qui si le peuple se met à bouger à la base de la pyramide, tout se met à changer. Quand on achète un produit on peut alimenter ou non la chaîne de production industrielle. En fait, la première personne que je peux changer c’est moi. C’est pourquoi je suis devenu végétarien en 2014.