Chaud, plus chaud, trop chaud ! Augmentez la pression politique avec nous : Envoyez-nous des photos de l’actuelle vague de chaleur et de sécheresse. Nous avons besoin de ces photos pour motiver le monde politique dans la Berne fédérale et dans les cantons à mieux protéger le climat.

Les vagues de chaleur et de sécheresse actuelles rappellent qu’il est urgent de prendre des mesures efficaces pour protéger le climat. Jusqu’à présent, le Parlement a été complètement à côté de la plaque. Le 7 et 8 août, des militant-e-s Greenpeace se sont engagé·e·s pacifiquement et de façon colorée pour un changement d’attitude dans la politique climatique suisse.
Le soir du 7 août, ils délivraient un message au moyen de ballons colorés, en direct, durant les prévisions météo de la télévision alémanique SRF. Pour diverses raisons, le message était malheureusement à peine visible à la télévision. Ce message des militant·e·s Greenpeace était destiné aux politiciens et politiciennes qui jusqu’à présent ont complètement failli à protéger le climat. Le matin du 8 août, les militant·e·s Greenpeace se sont rendu·e·s à Berne parce que le Parlement y débattra prochainement de la révision complète de la Loi sur le CO2. Le message délivré au Conseil des Etats et au Conseil national sur une banderole devant le Palais fédéral était clair : « Climat : c’est ici que ça doit chauffer ». Dans le cadre de l’action, les militant·e·s ont aussi exposé des photos montrant les effets de la chaleur et de la sécheresse de ces dernières semaines dans le pays.

Aidez-nous vous aussi à augmenter la pression sur le Parlement. Nous voulons documenter avec vous les effets de la canicule et de la sécheresse qui frappe la Suisse depuis des semaines. Envoyez-nous des photos de votre région : Montrez-nous la rivière à sec, le pré grillé, le bas niveau du lac, la fontaine fermée, la récolte perdue, le réservoir vide, le tapis d’algues, l’arrosage artificiel, les personnes et animaux qui souffrent des températures élevées etc.

Nous avons besoin de ces photos pour motiver le monde politique dans la Berne fédérale et dans les cantons à mieux protéger le climat. Cela fait en effet depuis avril que la Suisse souffre de températures excessives et de précipitations bien en deçà de la normale. La fréquence de tels pics de chaleur et de sécheresse augmente en raison du réchauffement climatique lié aux activités humaines.  Si nous voulons protéger notre santé et notre pays avec ses glaciers, ses montagnes, ses prés et ses forêts, ses lacs et sa riche biodiversité, nous devons agir maintenant pour renoncer au pétrole, au gaz et au charbon, ainsi qu’à une agriculture intensive basée sur l’élevage animal. Continuer à ne rien faire fera mal et coûtera cher.

L’actuelle politique climatique de la Suisse est consternante. Les élus ont jusqu’ici été incapables de prendre les mesures appropriées pour lutter contre le réchauffement climatique. Comparée à ses voisins européens, la Suisse dispose de la plus haute densité de chauffages au mazout, le parc automobile le plus polluant et le plus important kilométrage de vol en avion par personne. Les activités de la place financière suisse dans le monde sont 20 fois plus polluante que celles des ménages et entreprises suisses. De plus, notre agriculture est une émettrice importante de gaz à effet de serre, mais n’est soumise à aucune réglementation climatique. Cela fait des années que l’Office fédéral de la statistique (OFS) relève que l’empreinte climatique du pays est trop élevée.

18 juillet 2018, glacier des Diablerets

C’est au Parlement d’agir. Après la ratification de l’Accord de Paris sur le climat, c’est maintenant au Conseil des Etats et au Conseil national d’agir pour un climat stable dans le cadre de la révision complète de la Loi sur le CO2. D’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse doivent être réduites à zéro. Pour y parvenir, notre pays doit réduire d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre de 60% par rapport à 1990.

Le niveau d’eau du lac de Lauerz dans le canton de Schwyz est très bas.

Et à part ça, d’autres pays ont depuis longtemps reconnu la nécessité d’agir. La Suède à un objectif zéro pour 2045, l’Ecosse veut réduire ses émissions de 66% d’ici 2030, l’Angleterre de 57% et les Pays-Bas de 49%. Les 30% de réduction proposés par le Conseil fédéral d’ici 2030 font de la Suisse une lanterne rouge. Plus il y aura de pays à appliquer sérieusement l’Accord de Paris sur le climat, plus nous aurons de chances de connaitre un avenir au climat stable.

Envoyez-nous vos photos

Merci pour vos photos et vos vidéos.

 

Georg Klinger, chargé de la campagne climat de Greenpeace Suisse.