Alors que certains investissent toute leur énergie afin de trouver des solutions permettant de laisser un environnement intact aux générations futures, d’autres restent bloqué dans des logiques dépassées. Il est scandaleux de voir que les personnes les plus puissantes au sein de notre société ne prennent pas la mesure de l’urgence actuelle et, encore pire, qu’ils n’aient de comptes à rendre à personne.

Combien de zéros compte un billion ? En règle générale, on a rarement affaire à un nombre aussi important, sauf, évidemment, dans le monde de la finance. Les 24 institutions financières internationales qui participent actuellement au Forum économique mondial de Davos (WEF) ont investit 1.4 billion de dollars dans les énergies fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris. Cela représente 1’400 milliards de dollars, ou 1’400’000’000’000 $. Pourtant cette somme ne représente qu’une fraction de ce qui a été investit dans ce secteur nocif pour le climat depuis 2016. Il s’agit d’une réalité aberrante et dangereuse pour notre climat, qui doit être corrigée de toute urgence – dans le monde entier, mais aussi en Suisse.

Les deux grandes banques suisses sont loin de constituer des exemples à suivre. De 2016 à 2018, soit, depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le climat, elles ont financé des entreprises et des projets dans le domaine des combustibles fossiles à hauteur de 83,3 milliards de dollars. Et la Banque nationale suisse, continue d’investir des milliards dans les entreprises d’énergie fossile, mais peu dans les énergies renouvelables. Tant que ces investissements génèrent du profit, les acteurs financiers ne lâcheront pas prise.

Les militants Greenpeace actif à Davos mercredi 22 janvier 2020 dénoncent la responsabilité du secteur financier. La crise climatique doit être combattue par tous. Malheureusement, il apparait clairement que les évolutions positives se font bien trop lentement. Un changement majeur est nécessaire, et le monde politique se doit d’agir rapidement. Il est urgent d’établir des règles contraignantes pour toutes les institutions financières afin de rendre leurs activités commerciales et leurs investissements compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris d’ici à 2030 au plus tard. Les autorités et les banques doivent veiller à ce que les sources d’énergie les plus néfastes pour le climat, soit le charbon et les hydrocarbures non-conventionnels ne soit pas exploitées. Aujourd’hui déjà, nous sommes assis sur cinq fois plus de réserves d’énergies fossiles que ce que nous pouvons nous autoriser à utiliser si nous voulons maintenir le réchauffement sous les 1.5°C.

Nous devons mettre fin au financement de la crise climatique par les banques. Êtes-vous d'accord avec nous?

Nous ne lâcherons rien. Restez informés des suites de ce combat.

Merci pour votre réponse. Nous ne sommes manifestement pas du même avis. Peut-être pouvons-nous trouver les arguments pour vous convaincre? Découvrez nos autres publications.

Les institutions financières doivent faire preuve de transparence en ce qui concerne leurs investissements dans le secteur énergétique. Elles doivent également suivre des stratégies compatibles avec les scénarios climatiques tels qu’ils sont définis par la communauté scientifique. Cela doit permettre d’éviter de voir des billions de dollars investis dans des industries dangereuses pour le climat alors que l’urgence climatique devient chaque jour plus concrète.

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