Au moins 102 de militant·es pour le climat, venus de 17 pays [1] et soutenant Greenpeace, Stay Grounded, Extinction Rebellion, Scientist Rebellion et d’autres organisations de défense du climat, sont toujours détenus plus de vingt heures après avoir manifesté pacifiquement contre le plus grand salon de l’aviation d’affaire d’Europe, l’European Business Aviation Convention & Exhibition (EBACE) à Genève. Ils sont toujours en garde à vue. Les militants ont fait état de l’utilisation de spray au poivre et de blessures après l’intervention de la police. Les organisations Greenpeace, Stay Grounded, Extinction Rebellion et Scientist Rebellion sont très préoccupées par les rapports faisant état d’une utilisation excessive de la force contre les militant·es et demandent la libération immédiate de toutes les personnes concernées. 

Klara Maria Schenk, Klara Maria Schenk, experte en transport pour la campagne Mobility for All de Greenpeace,  déclare : « Une coalition européenne unique de courageux militant·es venus de 17 pays a fortement perturbé une rencontre organisée pour une élite ultra-riche lors du plus grand événement de vente de jets privés en Europe. Leur demande est sans équivoque : l’aviation privée doit appartenir au passé. Nous soutenons les militant·es et demandons leur libération immédiate ». 

Mira Kapfinger, chargée de campagne pour le réseau Stay Grounded, déclare : « L’EBACE est l’un des plus grands salons de l’aviation privée au monde – un monde qui se dirige vers l’effondrement climatique. Il était tout à fait légitime de perturber cet événement. Alors que les participant·es à ce salon achètent des jets toujours plus grands et plus polluants, d’autres subissent les graves conséquences des vagues de chaleur et des inondations ».

Cordula Markert, porte-parole de Scientist Rebellion, déclare : « Compte tenu de la crise climatique actuelle, il est absolument irresponsable de continuer à criminaliser les protestataires climatiques pacifiques et non violents plutôt que ceux qui contribuent de manière disproportionnée aux problèmes. En tant que société, nous devons nous débarrasser des modes de vie dépassés, non durables et injustes. Il est grand temps pour les responsables politiques d’agir, de traduire leurs promesses en actes et d’interdire les jets privés ».

Peu après l’ouverture du salon EBACE, les militant·es sont entrés dans la zone d’exposition de l’aéroport de Genève, où sont exposés une cinquantaine de jets privés de luxe. Ils et elles se sont enchaîné·es aux entrées des jets et ont demandé d’interdire les jets privés en brandissant des bannières semblables aux avertissements affichés sur les paquets de cigarettes. 

Contrairement à des déclarations erronées retrouvées dans plusieurs médias, les militant·es n’ont à aucun moment pénétré sur les pistes de décollage ou d’atterrissage ni sur les voies de circulation de l’aéroport.  Ils et elles précisent n’avoir jamais eu l’intention de perturber le trafic aérien commercial à l’aéroport de Genève. Une porte-parole de l’agence de service de navigation aérienne Skyguide a confirmé que les militant·es n’avaient pas accédé aux pistes de décollage et d’atterrissage pendant l’événement, selon Aviation International News.

 Les militant·es ont décidé de ne jamais pénétrer ou traverser les pistes de décollage et d’atterrissage et d’utiliser uniquement les voies de services. Cela n’aurait en aucun cas dû avoir pour conséquence de compromettre la sécurité des opérations aériennes. 

Les autorités aéroportuaires (contrôle du trafic aérien et police) ont été informées par les militant·es dès le début de la protestation pacifique et les militant·es sont restés en contact permanent afin d’éviter toute situation dangereuse ou toute mauvaise interprétation par les autorités aéroportuaires de l’ampleur et de l’objectif de la protestation en cours. 

Pour en savoir plus: le document du mouvement climatique sur l’aviation privée.

Update:

Après plus de 24 heures, les 103 militant·es pour le climat, qui avaient été arrêté·es après avoir manifesté pacifiquement contre les jets privés à l’EBACE, ont été libéré·es de leur garde à vue à Genève.

Les militant·es, venus de 17 pays [1] et soutenant Greenpeace, Stay Grounded, Scientist Rebellion et Extinction Rebellion, s’étaient enchaîné·es à des jets privés de luxe exposés à Genève à l’EBACE, le plus grand salon européen d’aviation d’affaires pour protester contre leur impact scandaleux sur le climat.

Les militant·es ont indiqué avoir reçu du spray au poivre et avoir constaté des blessures lors de l’intervention de la police. Greenpeace, Stay Grounded, Extinction Rebellion et Scientist Rebellion réitèrent leur soutien total aux militant·es pacifiques et partagent leur demande d’interdire les jets privés, qui n’a que trop tardé.

Notes

[1] Autriche, Belgique, Croatie, République tchèque, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Norvège, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suisse, Royaume-Uni