Greenpeace Suisse demande que le SECO rende publiques les informations relatives aux crédits transitoires alloués aux entreprises dans le cadre des mesures Covid. L’organisation appelle en outre à ce que les aides destinées à sauver les entreprises particulièrement polluantes et les programmes de relance économique à long terme soient liés à des exigences climatiques afin de favoriser l’émergence d’une économie plus résistante aux crises.

La requête de Greenpeace, déposée hier auprès du SECO en s’appuyant sur la loi sur la Transparence demande la publication du nom des entreprises, de leur secteur d’activité, des sommes allouées ou, le cas échéant des motifs de refus. L’organisation veut ainsi établir la transparence sur les secteurs d’activités bénéficiant le plus de ces crédits et de leur empreinte climatique et environnementale. Greenpeace demande une publication accélérée de ces données, considérant qu’elles sont importantes pour l’opinion publique et la discussion politique autour des aides économiques Covid futures.

“C’est encourageant de voir la rapidité avec laquelle le Conseil fédéral a réagi à la crise du Covid, mais n’oublions pas que les sommes mises à disposition sont faramineuses et que cela implique une grande responsabilité envers les citoyen·nes”, relève Florian Kasser, chargé de campagne de Greenpeace Suisse. “Il est primordial que ces aides favorisent la transition vers une économie plus à même d’aborder les défis climatiques et environnementaux auxquels la planète est confrontée.”

Poser des conditions à l’attribution de l’argent des contribuables

Jusqu’à présent, la Confédération n’a pas défini de critères climatiques et environnementaux pour l’attribution de ces aides allouées dans l’urgence. Alors qu’un assouplissement progressif des mesures est annoncé pour la fin du mois et qu’un semblant de normalité pointe timidement à l’horizon, Greenpeace demande que les entreprises polluantes présentent au minimum un plan de réduction rapide de leurs émissions pour obtenir une aide. Ces plans doivent remplir les objectifs de l’Accord de Paris que la Suisse a ratifié, soit une neutralité carbone d’ici à 2030. L’organisation a en ce sens lancé une pétition en ligne il y a 3 semaines, appel qui a déjà récolté plus de 15’000 signatures. 

La requête de Greenpeace s’inscrit dans un effort de l’organisation pour faire la lumière sur l’influence des lobbies pendant la crise. Florian Kasser: « En Suisse comme dans d’autres pays, différents groupes d’intérêts profitent de la crise pour remettre en question de timides acquis climatiques et environnementaux. Un transparence totale sur les processus de décision ainsi que leur mise en oeuvre est indispensable.”

Contacts
Florian Kasser, chargé de campagne pour Greenpeace Suisse
[email protected], +41 44 447 41 23
Natalie Favre, porte-parole pour Greenpeace Suisse
[email protected], +41 76 491 25 26