Genève, lundi 8 juin 2020

Peu de choses sont faites pour arrêter la destruction de la biodiversité dans les océans. Les intérêts économiques des industries extractives et de la pêche ne doivent plus être priorisé face à la santé des océans, et donc des personnes. À l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, Greenpeace demande aux Nations unies de préserver au moins 30 % des océans. L’organisation environnementale attend de la Suisse qu’elle joue un rôle pionnier dans l’élaboration de la Convention des Nations Unies sur la haute mer, actuellement en cours de négociation.

La pandémie du Covid-19 rappelle à quel point l’humanité et l’environnement sont vulnérables. Il n’y a pas de ligne de démarcation entre la santé humaine, animale et végétale et les écosystèmes en général. La situation actuelle des océans a un impact direct sur la santé humaine. La réalité est que l’humanité a rendu les océans malades. La surpêche, l’acidification induite par le réchauffement climatique, la pollution par les déchets, notamment plastiques, l’extraction de matières premières et le bruit sous-marin détruisent la biodiversité et les habitats à grande échelle.

La nécessité de préserver
Il est urgent de multiplier les aires marines protégées. Les océans ont de nombreuses fonctions qui sont indispensables à la vie sur notre planète. Ils constituent d’importants refuges pour les animaux marins, préservent et favorisent la biodiversité. Des océans sains et dotés d’une grande biodiversité peuvent absorber davantage de dioxyde de carbone. Toutefois, il n’existe à ce jour aucun traité mondial juridiquement contraignant pour établir, gérer et faire respecter des aires marines protégées en haute mer. Le droit maritime actuel est davantage axé sur l’exploitation des océans que sur leur protection.

Sous l’égide des Nations unies, les représentants des gouvernements négocient actuellement un traité mondial sur les océans. Le prochain cycle de négociations est prévu pour cet automne. L’objectif est de créer un ensemble de règles juridiquement contraignantes qui garantissent « la protection et l’utilisation durable de la diversité biologique en dehors des eaux territoriales nationales ». « L’humanité se voit offrir une opportunité historique », argumente la Dr Iris Menn, directrice de Greenpeace Suisse et biologiste marine. « Mais l’existence de cet accord n’est pas acquise.  Certains États ont une fois de plus déclaré leur opposition. Un seul vote suffit pour bloquer la protection du milieu marin. La Suisse soutient le principe de l’accord, mais émet des réserves sur certains points essentiels et refuse de jouer un rôle moteur. »

30 % d’ici 2030
Greenpeace appelle la Suisse à jouer un rôle pionnier dans la protection du milieu marin et à soutenir la stratégie de Greenpeace, qui a été élaborée avec des experts reconnus suite à une série d’expédition scientifique sur les océans de la planète. Ce plan stipule qu’au moins 30 % des océans doivent être protégé d’ici 2030. C’est ambitieux mais faisable, et nécessaire.

Documents:
Stratégie de Greenpeace pour la protection des océans:
storage.googleapis.com/planet4-switzerland-stateless/2019/12/8a0942c7-30x30_ocean_climate_report_final_web.pdf
Photographies des océans tirées des expéditions des navires de Greenpeace:
media.greenpeace.org/collection/27MDHUK6FD4
Matériel vidéo sur le thème des océans et tiré des expéditions des navire de Greenpeace:
media.greenpeace.org/archive/30X30–A-Blueprint-for-Ocean-Protection—Clipreel-27MZIFJWGYI4T.html
Déclaration vidéo de la Dr. Iris Menn, directrice exécutive de Greenpeace Suisse et biologiste marine:
bit.ly/372x0jr

Plus d’informations:
Mathias Schlegel, porte-parole pour Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23