Lors de la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), Guy Parmelin a appelé tous les pays à faire davantage pour protéger le climat et a présenté la Suisse comme un pionnier en la matière. Mais après deux semaines de négociations, la Suisse ne s’est pas montrée capable de produire autre chose que quelques belles paroles.

Georg Klingler, chargé de campagne climat pour Greenpeace Suisse:

« Lors de la COP26, la Suisse n’a pas présenté une seule mesure permettant de réduire significativement les émissions de CO2 à domicile. Au lieu de cela, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se vante de signer de nouveaux accords avec les pays du Sud pour que la Suisse puisse compenser le CO2 à l’étranger. Se poser ensuite en pionnier de la protection du climat et prétendre que la Suisse est sur la voie de l’Accord de Paris sur le climat s’apparente à une mystification. »

« Tant que la compensation à l’étranger servira à donner une bonne image du bilan climatique de la Suisse, nous cimenterons notre mode de vie destructeur, et le niveau d’émissions bien trop élevées qui en découle. Plus nous tardons à prendre des mesures efficaces de protection du climat chez nous, plus cela deviendra coûteux et difficile. »

« Au rôle problématique joué par la Suisse à Glasgow, s’ajoute le fait que notre pays s’est abstenu de signer l’engagement d’éliminer progressivement les moteurs à combustion interne. Il nous manque également des propositions sur la manière dont le Conseil fédéral entend rendre la place financière suisse respectueuse des objectifs climatiques. La Suisse n’a pas non plus pris l’engagement d’aider davantage les pays plus pauvres à faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Le comportement hésitant du Conseil fédéral montre qu’il nie toujours la grande responsabilité de la Suisse dans la résolution de la crise climatique. »

« Pour contribuer réellement à la résolution de la crise climatique, la Suisse doit s’assurer que la place financière respecte les engagements de l’Accord de Paris. Elle doit également soutenir plus fortement les pays pauvres et renforcer la protection du climat sur son territoire. Les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 60 % d’ici à la fin de la décennie et des mesures supplémentaires doivent être menées, de façon à ce que d’ici 2030, on puisse éviter chaque année dans d’autres pays au moins autant d’émissions que la Suisse n’en émet aujourd’hui (environ 50 millions de tonnes d’équivalents CO2 par an) [1]. »

Réaction de Greenpeace International au sujet de l’ensemble de la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26)

Contact:

Georg Klingler, chargé de campagne climat , Greenpeace Suisse, +41 79 785 07 38, [email protected]

[1] Analyse des performances de la Suisse par le thinktank Climate Action Tracker : https://climateactiontracker.org/countries/switzerland/