La crise climatique et la nécessité de protéger les forêts et d’orienter notre système alimentaire mondial vers la durabilité devraient être dévoilés dans un prochain rapport de l’ONU. Ce document fait le lien entre le réchauffement climatique et l’utilisation du sol. Il sera sera rendu public à Genève la semaine prochaine.

Greenpeace est un observateur accrédité auprès du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et une petite délégation assistera à la 50e session du GIEC à Genève du 2 au 6 août pour l’examen du rapport spécial sur le réchauffement climatique et l’utilisation du sol.

Ce rapport, qui doit être publié le 8 août à Genève, constitue l’analyse scientifique la plus complète faisant le lien entre l’utilisation du sol et le réchauffement climatique. Il devrait également montrer comment l’aggravation de la crise climatique menace de plus en plus notre sécurité alimentaire et notre accès à l’eau douce.

Le Dr Reyes Tirado, principale chercheuse scientifique pour le Greenpeace Research Laboratory à l’Université d’Exeter, déclare:

« Nous avons généré cette crise, mais nous pouvons aussi la résoudre si nous agissons rapidement. L’impact sans précédent que nous avons sur les terres est principalement attribuable à l’expansion de l’agriculture industrielle et à la production de viande. Après des décennies de surconsommation, notre société doit se tourner vers une agriculture saine et écologique et une alimentation majoritairement végétale.

« En réalité, cela signifie une réduction de 50 % de la consommation globale de viande et des réductions plus drastiques de 70 à 90 % en ce qui concerne certains pays d’Europe occidentale ou d’Amérique du Nord. Ce ne sera pas facile, mais c’est essentiel si nous voulons inverser les effets dévastateurs de notre système alimentaire sur les écosystèmes et les humains dans le monde entier. »

A la veille de la session du GIEC à Genève, le Dr Christoph Thies, expert de Greenpeace Allemagne pour les forêts et le climat, déclare:

« Ce rapport arrive à un moment critique pour notre société et doit être suivi d’une action rapide de la part des gouvernements et des entreprises pour protéger nos forêts et notre climat. Les États doivent réduire d’urgence les émissions provenant de l’utilisation du sol, en particulier de la déforestation, et augmenter la capacité d’absorption des puits carbones naturels en restaurant les forêts et les autres écosystèmes qui permettent de piéger efficacement le CO2.

« L’utilisation des terres et les solutions climatiques naturelles doivent être prises beaucoup plus au sérieux, car parallèlement à une décarbonisation rapide, il faudra des solutions en ce qui concerne l’utilisation du sol afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Nos forêts sont notre avenir. Sans elles, nous serons confrontés à la perspective d’un emballement du réchauffement climatique. »

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