Justice climatique

La justice climatique part du constat que le réchauffement climatique affecte inégalement les populations et exige que les responsabilités et solutions soient partagées équitablement, en tenant compte des injustices sociales, économiques et historiques.

Les États et les entreprises doivent assumer leur responsabilité et contribuer équitablement à la rupture progressive avec les énergies fossiles afin de freiner le réchauffement climatique. Ce dernier menace à la fois l’environnement et les libertés fondamentales.

Partout dans le monde, des personnes courageuses s’élèvent contre l’inaction politique et la toute-puissance des acteurs économiques les plus puissants. Les outils de l’État de droit permettent de contrer la passivité des gouvernements. Face à l’accélération des dérèglements climatiques et à des atteintes croissantes aux libertés fondamentales, la justice est de plus en plus saisie pour contraindre les États et les entreprises à agir. Après des premiers succès prometteurs, ce mouvement ne cesse de grandir.

Les Aînées pour le climat Suisse

Parmi les personnes qui saisissent la justice, les Aînées pour le climat Suisse sont un cas emblématique. Depuis 2016, ces femmes âgées se battent pour la justice climatique avec le soutien de Greenpeace. Elles ont d’abord exigé une meilleure protection du climat auprès de la Confédération, sans succès. Après le rejet de leur recours par les tribunaux suisses, elles ont porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)… et ont gagné!

Ce verdict fait jurisprudence pour les 46 États du Conseil de l’Europe, permettant aux citoyen·nes de contester les politiques climatiques de leur pays. Il contraint aussi la Suisse à adopter une politique climatique plus ambitieuse.

Avec le soutien de Greenpeace, qui a initié et garanti le financement  de leur action en justice, les Aînées pour le climat Suisse poursuivent leur engagement pour faire respecter le verdict et garantir un avenir durable.


Chronologie des évènements


La Suisse doit faire sa juste part

La Suisse agit comme si elle avait renoncé à l’objectif internationalement reconnu de limiter le réchauffement climatique à 1.5°C. Pour faire face à l’urgence climatique, elle doit adopter une stratégie plus ambitieuse. Le budget carbone mondial, censé être réparti équitablement entre les États, prend en compte la population, la puissance économique et les émissions passées. Pourtant, la Suisse ignore ces critères et s’attribue une part disproportionnée.  

Ses objectifs de réduction des émissions sont insuffisants, surtout en comparaison avec des pays similaires comme le Danemark, l’Allemagne ou même l’Union européenne. De plus, elle néglige les émissions liées à la consommation et aux capitaux financiers, qui dépassent largement ses seules émissions nationales. 

Pour respecter ses responsabilités, la Suisse doit viser au moins 60% de réduction des émissions nationales dans les prochaines années. Elle doit aussi accroître son soutien financier aux initiatives climatiques internationales, sans comptabiliser ces efforts dans ses propres objectifs nationaux. Le cumul des mesures sur le territoire et des contributions à l’étranger doit permettre une réduction totale de 100% par rapport aux niveaux de 1990.


Ce que vous pouvez faire

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